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 La légende d'Auneau

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Lexhor

Lexhor


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MessageSujet: La légende d'Auneau   La légende d'Auneau Icon_minitimeMar 24 Nov - 3:49

Citation :
La légende oubliée d’Auneau

Il y avait autrefois, au Moyen-âge à Auneau, un jeune seigneur qui rentrait seul de la chasse. Il portait une tunique de velours vert et des bottes de cuir terminées par des éperons dorés. Épuisés, lui et son cheval par une bonne partie de chasse, ils chevauchaient tranquillement.

Le chevalier, passant non loin d’une fontaine eut l’idée de s’en approcher pour se désaltérer. Tout à coup, il aperçut une très belle demoiselle assise sur la margelle. Elle chantonnait en peignant ses longs cheveux blonds et se rafraîchissait de temps à autre en s’aspergeant de quelques gouttes de cette eau de jouvence. Il s’approcha doucement.

Elle avait la peau blanche comme la neige, les lèvres rouges vermeil comme des pétales de rose, mais des yeux brillants aussi noirs que les plumes du corbeau. Il en tomba sur le champ follement amoureux et s’avança pour la demander en mariage.

Surprise de la présence du cavalier qu’elle n’avait pas entendu venir, elle sursauta. Elle se sentit bouleversée en regardant, dans les yeux, ce jeune homme aussi charmant qu’inattendu.

Il se souvint tout à coup de son poème favori qu’un célèbre troubadour lui avait appris peu de temps auparavant.

Sans plus attendre, il commença à le murmurer :
« Eh, je meurs, je meurs d’amourette

Puis-je vous donner un baiser ?

Vous êtes le but de ma quête.

Acceptez-vous de m’épouser, »

Emerveillée par autant de courtoisie et d’audace, elle enchaîna :
« Je suis gardienne de l’Aunay,

J’accepte de vous épouser.

Si je sors la nuit en secret

Surtout ne me suivez jamais. »

Ils firent alors plus longuement connaissance et finalement Yvain emmena Aulna dans son château. Ils avaient décidé de se marier. La cérémonie eut bien lieu près de la fontaine, dans l’église St Rémi.
Aulna visita le manoir, le trouva beau mais trop étroit et très sombre.

Ils n’eurent plus qu’une idée : agrandir le château et surtout le donjon qui devait devenir le plus haut et le plus solide à plusieurs lieues à la ronde.

Aulna portait chance à Yvain : il devenait riche, puissant et vivait très heureux.

Un peu plus tard, par une nuit de pleine lune, elle décida de se rendre en cachette à la fontaine. Malheureusement, les grincements du pont-levis réveillèrent Yvain qui la suivit discrètement. Elle longea l’Aunay et se faufila vers l’église jusqu’à la fontaine.

Elle s’assit sur le rebord de la pierre, trempa ses pieds, s’enfonça doucement dans l’eau puis enleva ses yeux et les posa sur le côté.

Yvain poussa un cri de frayeur.

Démasquée, Aulna se transforma aussitôt en vouivre blanche : le sort était rompu. L’Aunay bouillonnait d’écume épaisse et tourbillonnante ; le clocher de l’église trembla, portes et fenêtres claquèrent, dans un énorme fracas.

Un coup de tonnerre magistral s’abattit sur Auneau. On apprit peu de temps après que le donjon du château s’était écroulé au même moment.

On savait depuis longtemps, que le souterrain sous le donjon était hanté et on comprit qu’Aulna était redevenue la gardienne de ces lieux inquiétants.

Ce qu’on ne savait pas, c’est où étaient passés les yeux de la vouivre, dans ce cataclysme particulièrement impressionnant.

Le chevalier bouleversé, dépité, désespéré… rentra au château et ne put retenir ses larmes devant le spectacle désolant du donjon dévasté.

Ne sachant quelle décision prendre, il décida de réunir un conseil de sages : des devins, des savants, des magiciens, des sorciers, des druides…

Chacun à sa manière chercha dans les étoiles, dans les cendres d’un brasier, dans le sang d’un animal sacrifié, dans les boules du gui…

Finalement, après de longues discussions, comme personne ne trouvait, on fit venir trois personnes qui connaissaient des secrets : un vieillard, un adulte et un enfant. On leur promit une récompense.

On leur posa trois questions :

Qu’est-ce qui est le plus léger ?
Qu’est-ce qui est le plus doux ?
Qu’est-ce qui est le plus lourd ?

Sans hésiter, le vieillard répondit :
- la plume, la laine, la pierre.

L’adulte répliqua :
- le vent, le bruit du feuillage dans le vent tiède du soir, le bois du vieux chêne.

L’enfant murmura :
- un enfant dans les bras de sa mère,
- un enfant qui boit le lait de sa mère,
- un enfant mort dans les bras de sa mère.

Cette réponse interloqua tous les présents. Tous étaient profondément émus.

A l’évidence, l’enfant en savait plus que tout savant.

Alors, l’enfant s’adressa au chevalier :
- « Je connais le secret du donjon. Je peux te le donner mais tu dois me promettre, en échange, de me laisser partir, aussitôt que je te l’aurai confié, pour retrouver ma mère qui s’inquiète sans doute de mon absence. »

Le chevalier accepta. L’enfant reprit :
- « Sous le donjon sommeillent deux dragons, l’un rouge, l’autre blanc.
Seule la gardienne des souterrains peut les empêcher de se battre ! Elle a pouvoir sur eux… ! » Puis il partit en courant.

Yvain comprit qu’on ne pourrait pas reconstruire le donjon tant que les dragons seraient là. Pour mieux réfléchir, il se rendit à l’église St Rémi.

Il priait, dans le silence, quand tout à coup une dame blanche aux longs cheveux argentés plana dans le chœur de l’église. Il reconnut le sourire de sa mère, morte il y a bien longtemps, et il en resta stupéfait. Elle s’approcha pour lui tendre une épée brillante au pommeau d’or décoré de deux pierres précieuses étincelantes, noires comme du jais. En lui tendant l’épée, elle le guida jusqu’à l’entrée d’un souterrain sombre, étroit, inquiétant.

En possession de cette épée exceptionnelle, le chevalier comprenait tout à coup quelques secrets de la nature.

Courageux, brave, il ne refuserait pas d’accomplir l’exploit qui se présentait. Il n’hésita donc pas à s’aventurer dans le couloir de terre. Il arriva bientôt dans une grotte où dormaient deux dragons, l’un rouge comme le sang, l’autre blanc comme la neige.

Dérangés dans leur profond sommeil, ils se mirent très en colère et commencèrent à se battre.
Yvain s’approcha doucement et une sorte de flèche lumineuse éclaira le dragon rouge. Au moment où le dragon blanc lui lançait un jet de flammes mortelles, le chevalier réussit à lui planter l’épée derrière la tête et le dragon rouge s’effondra. Une fumée rouge s’éleva aussitôt.

Le dragon blanc resta là, encore plus en colère !

Comment Yvain allait-il pouvoir s’en sortir ?

Le dragon crachait du feu tout autour de lui ; les flammes étaient de plus en plus longues ; sa queue agitée frappait le sol puissamment.

Le dragon excité comme un démon faisait trembler le souterrain.

Après quelques instants interminables, la mystérieuse gardienne tendit le bras et un nouveau rayon lumineux éblouit le dragon blanc.

Yvain en profita pour transpercer le cœur du dragon qui trembla puis tomba, en quelques soubresauts et fut terrassé en un instant. Une fumée blanche s’éleva aussitôt. Plusieurs rayons lumineux s’entrecroisèrent et très vite les deux carcasses furent détruites en poussière.

Pour remercier la gardienne, Yvain lui offrit son épée et il chercha la sortie du souterrain, satisfait et fier d’avoir accompli son exploit.

Aussitôt, elle reconnut ses yeux fixés au pommeau de l’épée. Elle les reprit et, redevenue vouivre, elle se dépêcha de retourner à la fontaine. Elle se désaltéra longuement, enleva ses yeux noirs, les posa sur le rebord de la pierre et s’enfonça délicatement dans l’eau comme à son habitude.

Yvain était assoiffé ; il avait très très chaud. Il s’approcha de la fontaine, but quelques gorgées et bousculant maladroitement la pierre, fit tomber les yeux au fond de l’eau, au moment où la vouivre remontait.

La jeune femme sortit de l’eau sans se préoccuper des pierres précieuses noires.
Yvain la reconnut et l’appela doucement, lui demanda de revenir dans son château et de redevenir la merveilleuse princesse qu’elle était autrefois. Il était aveuglé par son regard doux comme de la nacre, chaleureux, inondé d’amour.

De retour au château, l’attention du chevalier fut immédiatement attirée par les deux fumées rouges et blanches qui imprégnaient peu à peu des bandes sur le vieux blason décoloré, placé depuis toujours au-dessus du pont-levis. C’est depuis ce temps-là que le blason d’Auneau est rayé de rouge et blanc.
Aulna retournait régulièrement à la fontaine pour y rencontrer des paysans car une grande nouvelle se répandait dans la région.

L’eau de la fontaine était miraculeuse : les blessés qui en buvaient étaient soulagés, les malades guérissaient, les brûlures disparaissaient d’un coup,…

De plus en plus de croyants venaient en pèlerinage à la Fontaine où le fils du chaudronnier avait retrouvé la vue en quelques instants. C’est ainsi que la fontaine s’appela St Maur.

Pendant ce temps là, le chevalier fit commencer les travaux de reconstruction du donjon.
L’Aunay coulait tranquillement, les paysans vivaient paisiblement en respectant de leur mieux « Dame Nature ».
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