Au grand galop, bien inclinée contre son destrier, la joue appuyée au cou de la bête, le cuir souple des rênes en ses mains, la bise lui cajolant le visage de sa douce fraîcheur, la jeune deVentoux, fière combattante mais femme pour autant, dirigera son élan vers des terres peu connues … ses yeux en admiration avec les vastes étendus, ses pensées perdues dans si belle beauté.
Son regard azur assuré à l’horizon, verra se dessiner au loin le château. Chevauchera vivement, percevant les champs dorés dévaler de chaque côté … De ses longues mèches ambres viendront lui chatouiller la nuque, un petit sourire à ses lèvres rosées, elle viendra se redresser avec aisance, les mains tractant sur les rênes, freinant les pas de sa bête. L’animal ralentira sa cadence, un doux trot puis un pas lent et élancé. La tête de la jument dressée avec fierté, ses grands yeux d’ébène aux aguets de mouvements même le plus subtil, ses oreilles à l’affût de tous bruissements.
Syerry tapotera le cou de Neige, quelques brins de poussière se détachant de sa robe argentée feront étinceler l’air ambiant. Relevant le menton, légèrement éblouie par le soleil couchant, la jeune femme portera toute son attention vers le lourd grillage de la herse, droit devant.
D’un mouvement délicat, se hissera au bas de son destrier. Lui soufflera à l’oreille .. merci ma belle .. nous sommes arrivées et tout bientôt tu pourras boire, te régaler, te reposer. Puis guidant les pas de sa bête vers le pont levis, la jeune guerrière se verra scruter, d'un regard vif, le haut des remparts percevant gardes. Sa voix frêle, mais néanmoins puissante à sa douce façon, fendra l'air environnante...
Syerry deVentoux. Je souhaite voir le Commandeur Gambiani de Valrose. Prière de lui signaler ma présence.
Elle s’inclinera avec respect tout en maintenant son regard vif mais pétillant sur le garde. Peut-être aura t'elle du se présenter avec plus de finesse et aurait peut-etre du venir vêtue de façon plus appropriée, car après tout, ceci se voyait d'être une visite de courtoise et aucunement d'affaires. Un haussement d'épaules, elle est la, espère qu'on lui ouvrira.
Une main à la bride de sa bête, se redresse en époussetant quelque peu l'étoffe de ses simples braies. Elle replacera quelques mèches rebelles puis, replaçant sa côte de maille, viendra naître sourire franc ....